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Penser la communication au sein de l'économie sociale et solidaire

Auteurs: Benjamin Grassineau (voir aussi l'historique)
Création de l'article: 2010
Etat de la rédaction: achevé
Droit de rédaction: ouvert
Licence:


Création de la page: 15 avril 2012 / Dernière modification de la page: 29 mars 2024 / Créateur de la page: Benjamin Grassineau



Résumé: Edito de CERISES


L'économie sociale et solidaire pose, au fondement de ses pratiques, que la production, l'échange et la consommation de biens et services ne saurait se faire sans référence à des valeurs et à une éthique qu'elle définit. De ce point de vue, les acteurs de cette économie sont amenés à réfléchir sur la façon dont ils interagissent avec leur environnement, sur les outils qu'ils utilisent pour ce faire et sur leur organisation interne.

Au cœur de ces trois préoccupations, on trouve la question de la communication. Quels outils de communication correspondent le mieux à l'éthique et aux objectifs de l'ESS ? Et quelle forme de communication, est la mieux adaptée au sein des organisations de l'ESS ? Et pour communiquer entre elles ?

Dans les faits, ces questions sont rarement posées, et laissent place à une certaine passivité. Je prendrai trois exemples pour le montrer.

  • D'abord, en ce qui concerne le choix des outils de communication numérique, il est encore trop rarement orienté vers des solutions libres, pourtant plus en phase avec les principes de l'ESS.
  • Ensuite, les formes de communication au sein des organisations de l'ESS sont parfois dominées par des processus communicationnels très proches de ceux qu'on rencontre dans les organisations marchandes ou bureaucratiques classiques.
  • Enfin, la communication inter-organisationnelle, qu'elle vise à organiser des échanges économiques, ou des échanges de savoir, se calque très souvent sur le modèle économique classique ou, en ce qui concerne le partage de savoirs, sur le modèle académique.

Il y aurait pourtant à explorer et à mettre en œuvre des pratiques et des outils communicationnels alternatifs, qui correspondent mieux aux objectifs de l'ESS. Ayant traité du déploiement d'outils numériques dans un précédent édito, je m'attacherai ici à identifier les solutions d'échanges communicationnels inter-organisationnels. À cet égard, je distingue : 1. la communication qui vise à organiser des échanges économiques entre les organisations 2. à échanger ou transférer des savoir-faire, 3. ou des savoirs.

Ceci étant fait, on voit tout d'abord que la « communication » qui entoure l'échange économique, pourrait se faire grâce à des S.E.L inter-organisationnels ; ou encore, via la mutualisation des outils de communication, notamment grâce à la malléabilité des logiciels libres qui favorisent le développement collectif. Ensuite, concernant les échanges de savoir-faire, les R.E.R.S, ou encore, les ateliers participatifs, pourraient se suppléer à des formes d'échanges plus centralisées et formelles. Par exemple, l'apprentissage mutuel (au sens d'« éducation » mutuelle) des outils comptables et financiers pourrait constituer une alternative cohérente à l'accompagnement des organisations de l'ESS par les institutions (les CRESS par exemple). Enfin, au lieu du modèle académique, qui privilégie bien souvent le savoir abstrait au détriment du savoir pratique, des initiatives comme les barcamps ou les non-conférences permettent de se dégager des contextes de communications parfois trop rigides ou hiérarchiques comme la « table ronde » ou la « conférence ».

Un des avantages réels de ce type d'initiatives est de faire sauter les frontières et les hiérarchies entre les acteurs, les projets et les contenus. Car le caractère égalitaire et parfois peu structuré de la communication, peut induire une véritable réappropriation, individuelle et collective, par les acteurs, de leur savoir et de leurs compétences ; et aussi, un croisement entre ceux qui développent les outils de communication et ceux qui les utilisent. On passe alors ainsi d'un « savoir d'expert », à un savoir approprié, construit et structuré, par et au sein d'un réseau d'acteur, en accord avec leurs finalités et leur éthique.

Catégories: Internet libre



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