Principes

Transparence, participation, outils ouverts et conviviaux.

Plusieurs niveaux d'ouverture :

1. transparence : renseignements complets sur les modes de production
2. participation : possibilité de pratiquer, permet une meilleure compréhension des enjeux.
3. outil partagé en libre accès.
4. Principe d'ouverture peut aussi être appliqué à toute la chaîne de production.
5. Matériel agricole libre : semences libres, technologies ouvertes, etc.

Intérêts :

• Contrôle direct par les usagers (labellisation participative).
• Engagement de l'usager dans la production (interaction, lien social, transfert de connaissance)
• Evite le caractère limitant et contraignant du label Bio.

Y participent : Sarah Plantier, Benjamin Grassineau, LENA

Présentation

Le label ferme ouverte est né d’un partenariat entre l’association LENA et le laboratoire de recherche en socio-économie GratiLab. L’idée est partie en 2013 d’une démarche d’auto-suffisance alimentaire avec un petit troupeau composé de six chèvres et deux brebis. Il se positionne à l’intersection de plusieurs mouvements : l’élevage alternatif, le mouvement pour la culture libre, le mouvement non-marchand et la sobriété volontaire. Il est pleinement adapté à des formes d’élevage post-modernes qui sont plus réticulaires et transparentes que l’élevage conventionnel et fondées sur des formes de propriété partagée.

Il s’inscrit pleinement dans une démarche valorisant simultanément le bien-être animal et l’épanouissement de l’être humain dans son rapport avec la nature.

Finalités

• Contrôle direct par les usagers (labellisation participative).
• Engagement de l’usager dans la production (interaction, lien social, transfert de connaissance)
• Promouvoir un accès libre aux productions de la ferme
• Éviter le caractère limitant et contraignant du label Bio.
• Offrir la possibilité aux usagers de s’approprier les outils de production
• S’affranchir des contraintes imposées par différentes institutions agricoles.
• Élargir la sphère de l’élevage à des formes alternatives ou d’auto production (petits élevages
• Promouvoir un élevage poly-fonctionnel
• Permettre aux usagers d’intégrer la ferme sous tous ses aspects sans rétribution financière

Critères d’acquisition du label

Principes : ouverture, gratuité, outils libres et ouverts

Ouverture

Plusieurs niveaux d’ouverture :

• transparence : l’accès aux locaux, recettes etc...sont libres. renseignements complets sur les modes de production
• participation : la possibilité de pratiquer toute ou partie des activités de la ferme.permet une meilleure compréhension des enjeux.
• L’accès aux outils est partagé.
• Principe d’ouverture peut aussi être appliqué à toute la chaîne de production.

Gratuité

• Rendre une partie de la production gratuite (% ou une activité gratuite et les autres payantes).
• Recourir au maximum aux ressources non-marchandes.

Les outils libres

• Utilisation de matériel libre, recettes et procédés sous licence libre.
• Matériel agricole libre : semences libres, technologies ouvertes, etc.

Les outils désintermédié (utiliser les outils pour ses propres besoins en récoltant directement les fruits de sa participation)

Mise en oeuvre

• La labellisation est participative.
• La labellisation est faite en réseau via un système d’évaluation en réseau.

Philosophie du label

• Abolir les distinctions entre producteurs,consommateurs et usagers
• Abolir les différences entre professionnels et amateurs pour un partage de connaissance complet
• Créer des nouvelles façons de produire, des nouvelles recettes, une nouvelle façon de se nourrir
• Rétablir une relation sobre à la nature par un rapport direct et sans intermédiaire

Proposition de conférence (2019)

Titre : Et si se nourrir gratuitement devenait possible ? Petit tour d’horizon des initiatives pour une alimentation libre et gratuite.'''

Résumé :

La question de l’accès aux ressources alimentaires et de leur distribution n’est plus aujourd’hui pensée que dans une perspective marchande. Il existe pourtant bien d’autres manières de se procurer et de proposer des ressources alimentaires. La cueillette, l’auto-production, l’économie du don, le freeganisme, les frigos libres, les sites internet de cartographie des arbres fruitiers, les jardins libres, les semences libres, sont autant de pratiques, mouvements, projets, qui rompent avec l’omniprésence du marché dans le domaine agricole et alimentaire.

Après avoir dressé un panorama de ces différentes initiatives, tenté d’en mesurer l’ampleur et réfléchi aux perspectives qu’elles ouvrent, nous verrons comment l’agriculture marchande (coopérative ou non, biologique ou non) peut se positionner vis à vis d’elles. Ont-elles réellement un impact ? Constituent-elles une menace ? Ou au contraire une opportunité pour repenser et transformer ses pratiques ?

La présentation sera soutenue par trois personnes, un sociologue, Benjamin Grassineau (CEDREA, GRATILAB), chercheur-acteur dans le domaine de la gratuité et de la culture libre, Sarah Plantier, bergère et coordinatrice de l’association LENA, qui promeut l’élevage nomade et alternatif à travers la mise en place d’un troupeau partagé et la pratique de l’éco-pâturage, et un intervenant du projet les incroyables comestibles (à déterminer) et se prolongera par une discussion-débat.

Quelques notes

Militantisme : slogans à afficher

• Libérons la nature. Vendre la nourriture, c’est affamer les gens.
• Le vivant est à tout le monde, pas seulement aux paysans.
• La nourriture doit être gratuite, comme la médecine !
• Droit à l’alimentation = droit d’accès sans condition à la nourriture.
• Commerce local et multinationales, même combat.
• La terre n’appartient à personne : partageons-la !
• Ici notre terre est libre, notre troupeau est libre, partagez ce que vous avez !
• Vont-il donner le label nature et progrès à des personnes qui donnent leur nourriture !?
• Refuser l’aliénation de l’alimentation, du sexe, de l’être humain ?

Plan

La gratuité, c’est quoi, pourquoi ?

• Définition : être libre de réaliser individuellement ou collectivement l’action en question, sans être obligé par un tiers, et notamment, le tiers qui fournit le service de fournir une contre-partie.
• Pourquoi ?

L’action de se nourrir, les différentes étapes.

• Produire
• Ponctionner
• Distribuer
• Transformer
• Cuisiner
• Manger
• Eliminer

La liberté de réaliser chaque étape.

• Aspects immatériels
  • (data) Connaissances, savoir-faire
  • (how to do) (recettes) Informations type : localisation, temps
  • (belief) Propriété, législation, croyances.
• Aspects matériels
  • Accès, disponibilité des ressources.
  • Outils et procédés de fabrication.
  • Organisation, partage des intrants et extrants.

La mise en oeuvre

• Réduire les coûts : l’informatique réduit considérablement les coûts de diffusion de l’information.
• Financement par le don : partage.
• Financement indirect : prise en compte du caractère polyfonctionnel de l’animal ou de l’élevage
• Financement global : généraliser la gratuité.

Suivre...