Critique des poncifs de l'économie marchande qui se dit et se voudrait « alternative » : économie sociale et solidaire, développement durable, mouvement décroissant pro-marchand, économie collaborative, économie marchande locale, etc.

Cessons de considérer que vendre son travail, commercialiser le fruit de sa cueillette, développer une épicerie ambulante, proposer des formations payantes, etc. sont des alternatives au système actuel et des remèdes à la crise environnementale et politique que nous traversons. Au contraire, la marchandisation des modes de vies « alternatifs » et des initiatives supposées subversives tend à les neutraliser. C'est une forme de collaboration et d'assujettissement.

Revendiquons le droit à être : contre les tiers-lieux subventionnés qui marchandisent le travail précaire et l'innovation ; contre les ressourceries qui marchandisent les objets de seconde main au lieu de libérer les circuits d'échange ; contre les centres sociaux qui marchandisent la misère humaine ; contre la marchandisation de la culture ; contre les monnaies locales qui ne font que maquiller le caractère profondément coercitif et aliénant de l'échange marchand sous de faux sourires bienveillants, etc.