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Fonctionnement des maisons non marchandes

Auteurs: Association Anomali (voir aussi l'historique)
Création de l'article: 05 / 2012
Etat de la rédaction: en cours de rédaction
Droit de rédaction: ouvert sur invitation
Licence:


Création de la page: 03 juin 2012 / Dernière modification de la page: 29 mars 2024 / Créateur de la page: Association Anomali



Résumé:


Les maisons non marchandes, sont des pôles multi-services non marchands qui devraient pouvoir jouer un rôle central dans le développement des réseaux non marchands et de l'économie non marchande sur un territoire. Partant de cette hypothèse, les promouvoir, les soutenir et les initier, constitue un des objectifs prioritaires de l'association Anomali.

Objectif de l'association.

Cet objectif passe par la réalisation de plusieurs objectifs intermédiaires.

  • 1. Accroître leur nombre, leur disponibilité et leur répartition géographique.
  • 2. Améliorer ces maisons non marchandes.
    Quels critères d'évaluation retenir ? Par exemple:
    • Accroître la quantité, la qualité et la diversité des biens et services fournis gratuitement.
    • Développer des techniques et des savoir-faire facilitant leur fonctionnement et les diffuser gratuitement.
    • Minimiser les ressources marchandes allouées à leur fonctionnement, en ayant recours, en particulier, à des échanges non marchands entre maisons non marchandes.
  • 3. Garantir leur conformité aux finalités de l'économie non marchande.
  • 4. Assurer leur autonomie économique.
  • 5. Diffuser une information claire et fiable sur l'existence de ces maisons non marchandes et sur les services qu'elles proposent.
  • 6. Construire un réseau d'échange entre elles (déposer un objet d'une maison à une autre, échanger des informations, etc.).
  • 7. Etendre le modèle à d'autres formes d'espaces: bateau, caravane, etc.

A l'évidence, ces objectifs sont loin d'être atteints, mais ils n'en constituent pas moins l'horizon vers lequel les activités de l'association devraient tendre durant les prochaines années1.

La réalisation de ces objectifs nécessite tout d'abord de déterminer ce qu'est une maison non marchande.

Problèmes posés par la définition d'une maison non marchande.

On peut la définir comme un espace ouvert sans condition d'accès de type contre-partie obligatoire, dans lequel un certain nombre de services non marchands sont proposés (voir la définition).

La définition paraît simple, mais elle se complique dès qu'on entre dans les détails. Des données comme le nombre, la qualité, la disponibilité, la conditionnalité et la nature des services non marchands proposés, qui sont censées conférer l'identité "maison non marchande", sont variables et susceptibles d'être modifiées à posteriori.

D'où une première série d'interrogations. Qui aura autorité sur la définition du modèle ? Quel mode de financement intégrer dans le modèle pour qu'il satisfasse à la fois les finalités non marchandes et le besoin d'autonomie de la structure ?

Une fois le modèle de maison non marchande défini, qui pourra revendiquer l'appellation ? Et quel va être le rôle de l'association Anomali dans le processus de "labellisation" ou d'évaluation ? Faut-il imposer une cotisation à l'association ?

Différents modèles de maison non marchande.

Pour répondre à ces questions, notons qu'on peut déjà définir trois modèles de maison non marchande, en répondant à deux questions : la structure vend-elle des biens et des services ? cette vente est-elle à but lucratif ou à but non lucratif ?

Définitions préliminaires

Considérons pour simplifier, qu'une maison non marchande se construit sur le modèle économique suivant.

Les acteurs

  • Une personne, nommée arbitrairement la "responsable", est chargée de prendre les décisions qui concernent la maison non marchande. Cette personne peut être une personne physique ou bien une personne morale: entreprise, association, administration, collectif autogéré.
  • Des contributeurs qui déposent ou prennent des objets et réalisent des échanges et des activités non marchandes avec la personne.
  • Des personnes extérieures qui échangent, de manière marchande, ou à travers un service public, avec la maison non marchande.

Les activités

Décomposons les activités au sein de la maison non marchande comme suit.

  • Activités personnelles du responsable (ce qu'il fait chez lui, ou au sein de son local) ou de ceux qui contribuent.
  • Activités de maintenance: toutes les activités qui visent à maintenir les services non marchands en place (rangement, entretien, déplacement, apport de ressources, etc.).
  • Activités non marchandes: l'ensemble des services non marchands proposés par la maison non marchande et réalisées en son sein.
  • Activités marchandes: activités marchandes proposées au sein de la maison marchande ou réalisées à partir de ressources puisées en son sein.

Les ressources

Chaque activité génère par ailleurs un stock permanent ou temporaire de ressources et dispose de plus d'un stock. Chaque élément de ce stock a une valeur d'usage et une valeur marchande. Point important, cette valeur d'usage dépend du stock. En effet, la valeur d'usage d'une dizième perceuse est quasiment nulle, voire négative (elle encombre). En revanche, pour les activités marchandes, ce stock peut s'avérer intéressant s'il a une forte valeur marchande.

Questions

  • Qui va réaliser ces activités ?
  • Qui va en retirer d'éventuels "bénéfices" ?
  • Qui va en supporter les coûts ?
  • Comment ces activités vont-elles être partagées, séparées ?

Cas où il n'y a que des activités non marchandes.

Le cas le plus simple correspond à une "maison non marchande" où seules des activités non marchandes sont réalisées. C'est par exemple le cas d'une zone de gratuité clandestine, dans la rue, plus ou moins organisée par ceux qui donnent ou prennent les objets. Celle-ci se fait sans coûts ou activités de maintenance (ou du moins ceux-ci sont très limités).

Cette configuration n'est pas rare. On la retrouve dans des festivals, des squats, etc. Les Really Really Free Market fonctionnent ainsi - en partie. On pourrait en dire de même des poubelles-récupes - bien que l'activité de maintenance soit en réalité externalisée vers les pouvoirs publics - qui existent déjà dans certains pays du nord.

Ce qui peut éventuellement varier, dans ce cas, c'est d'une part, la structure du groupe qui réalise les activités non marchandes (autogéré, piloté par un leader, organisé par une association, etc.) et les conditions liées à la réalisation des activités non marchandes (l'accès aux ressources non marchandes, par exemple, peut être limité selon différents critères : le nombre d'objets qu'une personne peut prendre dans un intervalle de temps donné, le statut de la personne qui prend (critère du revenu, etc.)2, etc.).

D'autre part, on peut s'interroger sur les ressources qui vont transiter dans la maison non marchande (ici très probablement une zone de gratuité). Dans l'idéal, elles pourraient être le fruit d'activités personnelles (diy) ou d'activités non marchandes (récupe). La plupart du temps, l'expérience montre toutefois que les personnes les acquièrent en grande partie dans le cadre d'une activité marchande. Quant à leur emploi, il est impossible de le déterminer. Qu'advient-il du stock de ressources non marchandes ? Plusieurs configurations sont possibles ?

  • Il peut être en grande partie détruit. En particulier dans des zones temporaires. Ou réintroduit dans les filières du recyclage, donc, partiellement détruit et partiellement réintégré dans le circuit marchand.
  • Il peut rester dans la zone puis être réemployé par les "organisateurs" de la zone à des fins diverses: personnelles, marchandes ou non marchandes.
  • A supposer qu'il soit sorti de la zone, par le biais d'un échange non marchand, il peut être réutilisé:
    • A des activités personnelles (usage personnel).
    • A des activités marchandes.
    • A des activités non marchandes.

En fait, il est bien difficile de dire quelle va être la proportion du stock de ressources affectée à tel ou tel type d'activités. On ne dispose pas de données sur le sujet. Et les collecter est extrêmement complexe3. On peut cependant émettre quelques hypothèses plausibles:

Les objets sdf, qui devraient théoriquement poursuivre un schéma de circulation du type:

activité personnelle (temporaire) -> activité non marchande (échange, circulation) -> activité personnelle (temporaire) -> activité non marchande...

sont peut-être ceux qui ont la plus forte probabilité de demeurer dans le circuit non marchand, à condition qu'ils ne soient pas égarés ou détruits, et que les protections internes (ou externes) dont ils disposent (ne pas revendre, clé d'usage, etc.) pour rester dans le circuit non marchand, ainsi que les mécanismes incitatifs de recirculation, soient efficaces. Mais difficile, encore une fois, de disposer de données sur le sujet.

Par ailleurs, autre hypothèse, on peut supposer que la valeur d'usage et la valeur marchande d'un objet, relatives à une personne, ont un impact significatif4. Typiquement, un objet ayant une forte valeur d'usage pour une personne, sera probablement intégré dans ses activités personnelles. A l'inverse, une personne habituée à revendre, aura probablement tendance à réintégrer l'objet dans le circuit marchand, à le mettre en vente, si celui-ci a une forte valeur marchande.

Ces deux hypothèses paraissent plausibles. Néanmoins, insistons sur le fait qu'elles ne sont que des suppositions. D'une part, parce qu'il est assez complexe de mesurer les valeurs d'usage et les valeurs marchandes (la valeur marchande anticipée par le preneur, la valeur marchande qu'il suppose et la valeur effective). D'autre part, parce qu'on ne dispose que de peu de données sur le sujet.

Cas où il y a des activités de maintenance mais ni activités marchandes ni activités personnelles.

Supposons maintenant que la maintenance de la maison non marchande génère un coût important et nécessite une activité non négligeable. De plus, les personnes qui gèrent la maison non marchande le font de manière entièrement bénévole et à fonds perdus. C'est à dire qu'ils ne mélangent pas leurs activités personnelles avec les activités non marchandes et les activités de maintenance. Par exemple, ils ne déposent ni ne prennent d'objets dans la zone de gratuité.

Dans ce cas, les activités de maintenance sont assurées par les activités non marchandes, autrement dit par le volontariat. Ce système fonctionne et a fait ses preuves dans de nombreuses associations à but non lucratif. La question de la répartition des ressources peut toutefois s'avérer parfois problématique. En effet, pour éviter toute confusion entre les activités personnelles et les activités non marchandes, il faut des personnes assignées aux activités de maintenance qui ne participent pas aux activités non marchandes. Sinon, elles peuvent en tirer un bénéfice personnel ou marchand. Le problème n'est pas anodin car, en participant aux activités de maintenance, elles disposent probablement d'un pouvoir accru sur la gestion des ressources. Par exemple, en étant les premières à recevoir des objets à donner. Dans ce cas, il n'est pas impossible qu'une collusion s'instaure et confère progressivement à la structure intermédiaire, ou à ses membres, un rôle de plus en plus mercantile.

Cas où il y a des activités de maintenance et des activités personnelles.

Dans une maison non marchande à domicile, tenue par le propriétaire, la question de la séparation entre les activités personnelles d'un côté, et les activités de maintenance et les activités non marchandes, prend une tournure plus complexe. En effet, d'une part, les activités personnelles peuvent être partie intégrante des activités de maintenance et des activités non marchandes. Les stocks et les activités se confondent. C'est le cas notamment si le local est intégré à l'habitation personnelle. D'autre part, les activités non marchandes et les activités de maintenance peuvent avoir un effet direct sur les activités personnelles. En particulier, lorsque des personnes déposent des affaires dans la zone de gratuité, le propriétaire de la maison peut être tenté de les prendre, à titre privé, pour les destiner à son usage personnel. Mais il peut être aussi tenté de les revendre, comme nous le verrons dans le cas suivant.

Supposons toutefois qu'il ne le fasse pas, et distinguons alors plusieurs cas.

  • Le propriétaire n'accepte pas de donations, ni sous formes de services, ni sous formes d'objets. Il se contente de se débarrasser de son surplus, de choses qui ne lui servent plus - notons qu'il peut s'agir d'une entreprise qui se débarrasse des invendus ou des surplus de sa consommation intermédiaire. Le problème, dans ce cas, c'est que les activités non marchandes sont un peu à sens unique...
  • Le propriétaire, ou l'organisateur, peut accepter les donations et les services, mais uniquement pour les activités de maintenance.
  • Le propriétaire ne limite pas les intrants. Les donations sont permises.

On notera que les problèmes pouvant se poser du fait que le propriétaire est généralement "le premier à se servir", ne se posent que dans le troisième cas. En effet, dans les deux premiers cas, il n'y a pas vraiment collusion d'intérêt.

D'un point de vue éthique, le troisième cas est-il acceptable ? Impossible de répondre, naturellement. Chacun a le droit à son opinion. Qu'une personne conserve pour son usage personnel des objets qui, dans tous les cas, seraient partis à la poubelle, tout en gardant une partie, et en donnant une autre, ne paraît pas en soi répréhensible...

Cas avec des activités marchandes.

Le problème éthique se corse si il existe une possibilité de revente des ressources données à ou par la maison non marchande. Ou encore, si les ressources non marchandes sont offertes, mais avec une contre-partie indirecte (obligation ultérieure de consommer, prêt de l'outil avec ventes de fournitures, etc.).

Un certain nombre de solutions existent et ont déjà été explorées dans divers textes:

  • Rendre les objets SDF, ce qui a pour effet de réduire considérablement leur valeur marchande et d'inciter à leur recirculation rapide.
  • Limiter les activités marchandes à des activités qui n'ont aucun lien de conditionnalité avec les activités non marchandes. C'est à dire que le service non marchand proposé n'implique en aucun cas l'obligation d'avoir recours au service marchand.
  • Ou encore, tout service marchand proposé doit être accompagné d'un service non marchand équivalent.

A supposer que les deux dernières conditions sont remplies, à quoi peuvent servir les activités marchandes ? Plusieurs possibilités.

  • Les activités non marchandes ont pour objectif d'accroître les activités non marchandes: elles leur apportent des ressources (de la fréquentation, des objets, des services).
  • Les activités marchandes financent les activités de maintenance.
  • Les activités non marchandes ont pour but de financer les activités marchandes.

(à terminer)

1 Un mot sur la finalité de cette entreprise. Elle est plurielle. A la fois environnementale, philanthropique, fonctionnelle, etc. Ce faisant, elle se suffit à elle-même. Elle est en soi une aventure passionnante. Il n'y a pas à la justifier. Il y a certes de bonnes raisons de croire qu'une grande partie des problèmes qui affectent les sociétés contemporaines sont liés au développement tentaculaire du marché, mais cela reste un point de vue. Et, en tant que tel, chacun est libre d'y adhérer ou non. Et ce qui importe, plus que les finalités, c'est la participation effective au projet.

2 Bien que ce ne soit pas le sujet ici, notons que la prédiction qui incite les participants à une zone de gratuité à mettre cette règle en place, est que le stock de ressources sortant sera supérieur au stock de ressources entrants. Cette prévision, qui s'avère fausse dans bien des cas, repose sur deux préjugés qu'il serait intéressant d'examiner plus en profondeur: les ressources manufacturées sont rares et il y a une demande réelle et forte pour ceux-ci - certains en ont véritablement besoin. On retrouve cette même conception dans les associations caritatives où "ceux qui donnent", projettent, à priori, leur propre conception des besoins et de la rareté sur ceux qu'ils considèrent et stigmatisent ainsi comme nécessiteux. Néanmoins, ce don hiérarchisé, non réciproque, pose deux questions de fond. Premièrement, répond-il à un besoin réel du côté des consommateurs de ces dons, ou ne satisfait-il pas plutôt le besoin de donner propre aux donateurs. Besoin qui n'est pas nécessairement philanthropique (débarras, nécessité d'écouler la surproduction, travail assuré pour ceux qui gèrent la structure d'échange, etc.). A l'appui de cette idée, on notera que la plupart des ressources données aux nécessiteux sont abondantes, voire, trop abondantes. En fait, le sacrifice est en définitive bien minime... Deuxièmement, la distribution gratuite de ces ressources est-elle véritablement désintéressée ? N'est-elle pas un moyen de renforcer la valeur d'une ressource, de légitimer son appropriation et son mode d'appropriation, en renforçant l'idée que ces biens ont une valeur, qu'ils sont rares et demandés (désirés) - fondement même de la richesse. Ce qui tend à le prouver, c'est que les ressources qui sont distribuées sont rarement des ressources véritablement fonctionnelles, et sont, en tous les cas, toujours fournies sur le mode de la redistribution des biens produits par des institutions ou des structures industrielles. Jamais, en revanche, des ressources véritablement rares, et qui pourraient conduire à un épanouissement réel, fondé en particulier sur l'autonomie, sont proposées. Entendons par là que des ressources comme la culture, l'éducation, les vêtements, la nourriture, ne sont pas intrinsèquement des ressources rares. La nourriture, par exemple, est aujourd'hui abondante, et l'a probablement toujours été. Quant aux vêtements, ils ne sont pas rares en soi. C'est surtout la consommation ostentatoire qui produit leur rareté.

3 Il ne serait pas inutile, de ce point de vue, d'équiper chaque objet d'un émetteur gps et d'accompagner l'enquête d'une série de questionnaires ! Mais il est fort probable que la présence de l'émetteur aurait pour effet d'induire un biais comportemental... Sans compter les problèmes éthiques que cela peut poser.

4 Pourquoi relatives ? En ce qui concerne la valeur d'usage, c'est assez évident. D'une part, l'usage d'un objet diffère du contexte dans lequel une personne réalise ses activités personnelles (religion, par exemple). D'autre part, la valeur d'usage d'un objet dépend de la présence ou non de cet objet, et de sa qualité, dans le stock des ressources disponibles pour les activités personnelles. En sachant que de nombreux paramètres influent sur cette valeur d'usage. A titre d'exemple, une personne peut être tentée de prendre un "exemplaire de rechange", en supposant que l'objet risque de se détériorer à terme. Encore faut-il que cet objet soit facilement transportable, peu encombrant, etc. En ce qui concerne la valeur marchande, une brève analyse phénoménologique montre bien les nombreux déterminants de la valeur marchande. D'abord, la valeur marchande n'est pas constituée exclusivement par le prix sur le marché pour au moins deux raisons. 1. Ce prix n'est pas forcément unique et aisé à déterminer, il fluctue dans le temps, l'espace, etc. 2. Ce prix doit inclure un certain nombre de paramètres: facilité de revente (liquidité), coût d'entretien et de remise en état éventuels, coûts de transaction (pouvant rendre la valeur marchande négative si la cession gratuite de l'objet s'avère payante) etc. Ensuite, la valeur marchande n'est pas forcément connue par tous. D'un point de vue subjectif, une personne peut considérer qu'un objet n'a pas de valeur, alors qu'il en a en réalité une grande. Et cette valeur marchande subjective de l'objet dépend dans une certaine mesure de la richesse de celui qui le possède. Pour certaines personnes, un appareil électroménager ne vaut rien, relativement à leurs revenus, pour d'autres, c'est un bien extrêmement difficile à acquérir. Soulignons enfin qu'un écart peut exister entre la valeur marchande subjective, et donc, l'usage ostentatoire qui peut en être fait (on croit que le bien coûte cher, dont on le met en évidence), ou la satisfaction de se croire riche, ou encore, et la valeur marchande réelle qui ne prendra véritablement effet qu'au moment de la revente - entre temps, l'objet n'est ni vraiment marchand ni non marchand (voir ce texte) -, du simple fait que la revente d'un objet sur le marché de l'occasion n'est pas toujours aisée, et constitue parfois un pas lourd à franchir (il est même parfois très difficile de revendre certains biens).



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