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Il faut que j'en parle au CA
Auteurs : Benjamin Grassineau (voir aussi l'historique)
Date de création de l'article : 2015
Rubrique : La revue de sociologie lo-fi
Etat de la rédaction : achevé
Droit de rédaction : ouvert
Licence : Licence culturelle non-marchande
Création de la page: 06 décembre 2015 / Dernière modification de la page: 04 juillet 2021 / Propriétaire de la page: Benjamin Grassineau
Résumé :
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Il faut que j'en parle au CA1.
C'est devenu la phrase choc ! Le pendant du « c'est pas moi qui décide » dans les entreprises et les bureaucraties.
On connaissait la tactique perverse des employés des grandes surfaces, conglomérats bibliothécaires et autres bureaucraties pour se dédouaner de toute responsabilité.
Oui, certes, je vais vous pourrir la vie, mais c'est pas moi qui décide, moi je fais que mon boulot2.
Étonnant comment le statut d'employé, ou plutôt l'identité sociale de sous-fifre, vous débarrasse, comme par enchantement, de toute impureté, et vous autorise alors à commettre les pires atrocités en toute bonne conscience. C'est la beauté de la magie bureaucratique !
Mais j'ai longtemps cru, naïvement, que les associations « démocratiques » auraient une conduite différente. Eh bien non ! Elles en font exactement de même. Sauf que le patron se transforme en CA. Proposez une activité sympa, un truc nouveau, et vous obtiendrez de façon intangible la même réponse :
C'est une super idée, mais il faut que j'en parle au CA.
A croire que les espérances fondées dans la démocratie organisationnelle se résument désormais à ce triste constat. L'unique progrès social consiste à brimer les initiatives et les libertés individuelles par la pesanteur des décisions collectives prises dans des réunions.
La dictature des réunions, la réunioncratie, voilà l'horizon que nous propose les acteurs de l'économie sociale et solidaire...
Mais vive le bordel !
1 Comité d'Administration, Centrale d'Arrêt, Cerveau Artificiel, Cuisine Associative, Carrefour des Arrivistes, Cunnilingus Avorté, etc. ⇑
Catégories: Critique de l'économie marchande alternative
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