Laboratoire indépendant de recherche conviviale sur l'auto-production, la gratuité et la culture libre
∏ - À propos / Fonctionnement \ Admin - ∃ - Collecter des données / Évaluer \ Publier / Discuter \ Décider / Les contributeurs - ∈ - La Fabrique / Recherches \ Textes / Blog \ En chantier / La gratuiterie - ∑ - Le Boomerang / CEDREA \ Entrez sans payer / nonmarchand.org
Autoproduction / Culture libre / Économie non-marchande / Libertés / Recherche conviviale / Critique de la science économique / Critique de l'économie marchande alternative / De tout et de rien
La fabrique - Blog / Textes
Blog sur l'économie non-marchande et la culture libre
Le journal des gratiférias / La revue de sociologie lo-fi / Le journal de la culture libre et du non-marchand / Les espaces de gratuité mobiles
Pourquoi lo-fi ? Par opposition radicale à ceux qui prétendent qu'il y aurait de la « bonne » et de la « mauvaise sociologie ». Lo-fi car on peut faire de la sociologie sans être mutilé, limité, aliéné par le style académique pompeux, réactionnaire, ultra-sérieux et politiquement correct qui colonise les revues académiques.
Conséquence, la sociologie lo-fi peut être mal écrite, traiter de sujets introuvables (ou pas), être non-marchande, anti-système, etc. Cette orientation « atypique » et le flou qui entoure la notion, font que certaines analyses sortent parfois du cadre du laboratoire.
 

Vue - Éditer - Historique -

Inscription - Connexion

Ajouter un article

Je veux être pauvre !

Auteurs : Benjamin Grassineau (voir aussi l'historique)
Date de création de l'article : 27-09-2016 05:30
Rubrique: La revue de sociologie lo-fi
Etat de la rédaction: finalisé
Droit de rédaction : ouvert
Licence : Licence culturelle non-marchande


Création de la page: 27 septembre 2016 / Dernière modification de la page: 04 juillet 2021 / Propriétaire de la page: Benjamin Grassineau


Résumé :



La pression est partout !

Il faut vivre comme un riche.

C'est le "il le faut" qui fait consensus. Il le faut. On a pas le choix. Toute autre orientation est suspecte. Dans tous les cas, il faut le vouloir, le désirer... Richesse culturelle (le cv avec ses publis, le book avec ses concerts, etc.), richesse matérielle (le palace !), peu importe, on doit tous suivre le même parcours, la même voie, le même idéal.

Mais j'en veux pas, moi, de leur idéal !

J'en veux pas de leurs voitures, de leurs palaces, de leurs publis...

Et certains croient que ça fait encore évoluer vers le progrès ! Ah ouais ! Mais quel progrès ?! Je ne le vois pas leur progrès ! Je vois surtout la tyrannie massive qui s'installe un peu partout, dans les objets, dans la politique, dans la société qui nous entoure...

Partout j'ai la pression ! Travailler ? Grosse pression de partout. Evidemment, tout le monde s'en fout. On peut toujours crever, c'est pareil. Mais quand même... Sans arrêt, on te renvoie l'image de looser ou de feignant, parce que, ô crime de lèse-majesté, tu veux pas de leur richesse.

Mais oui, j'en veux pas. Je veux pas contribuer à cette pollution généralisée, à cette exploitation massive, à cette progression généralisée vers un meilleur poste qui, tôt ou tard, repartira dans les abîmes.

Je n'en veux pas ! Point.

Plutôt vivre dans la pauvreté, dans la galère, que vivre dans cette concurrence sordide, où ton cv fait ton identité, où ton classement dans quelques pyramides culturelles résume en deux mots tout ce que tu vaux !

La richesse, c'est quoi ? C'est du vent ! Un jour, tu meurs, et tout repart dans l'oubli. Tu luttes toute ta vie pour te faire un nom dans tel ou tel secteur, et puis, un jour, ça ne vaut plus rien, tu es effacé de la mémoire collective ! Est-ce cela qui peut conférer un sens à l'existence ?

Ou pire, combien sont-ils à bosser tous les jours, comme des esclaves. Pour se payer quoi ? Le droit à se loger, à se nourrir et à se vêtir. Mais c'est complètement absurde ! Pourquoi ne pas prendre un raccourci directement : réclamer le droit à se loger, se nourrir, se vêtir en disposant librement des ressources qui y sont nécessaires. Et elles sont là ! Au pire, il suffit juste de se réapproprier les usines de textiles ! Quant à la terre. Elle est là depuis des milliers d'années.

Sortir de la richesse, c'est sortir de sa condition d'esclave aveugle. C'est opérer un renversement à 180 degrés. De quoi avons-nous besoin ? De plein de choses, assurément ! Mais surtout, qu'on nous laisse vivre comme on l'entend ! Esclave un jour, esclave toujours. On commence à bosser pour se payer une guitare, et c'est l'engrenage !

Qu'y a-t-il de si terrible dans la pauvreté ? Vivre le long des routes, en vivant de peu, de cueillette, de récupe, est-ce si dramatique ? Ou bien, vivre sédentaire, en cultivant son potager et en vivant de peu, est-ce un calvaire ? Ou bien, refuser le marché de la publication pour se consacrer à l'auto-publication, est-ce la marque de la loose ?

Mais non, c'est bien plus cool que d'être riche ! Etre riche, c'est naze ! C'est bon, c'est déjà fait. Dites-vous bien que vous ne serez pas le premier à le devenir.

Et le but, léguer un héritage à vos enfants ? Bonjour la galère. Un héritage, ça peut vite se transformer en boulet. On croit bien faire en refilant une maison à ses enfants, mais est-ce le cas ? Ca part d'une bonne intention, mais que vont-ils faire de tout cet argent ? S'acheter une maison. Ok, ça voudrait dire, en gros, qu'on leur laisse une chance supplémentaire de rien glander. Mais l'expérience prouve que ce n'est pas le cas. L'argent coûte cher ! Il faut l'entretenir. Passer son temps à en gagner plus, à le sauvegarder. Dans le meilleur des cas, ça tient une ou deux générations maximum. A moins de faire des ascètes qui vont économiser leurs sous consciencieusement.

Alors, vivre dans la pauvreté ? Oui ! Marre d'être riche. C'est has been ! Il y a plus à découvrir dans l'autre sens. C'est tout un continent inexploré qui s'ouvre devant nous.




>

Ajoutez un commentaire:

Auteur:

Commentaires (1):


Posté par ra le 04-10-2016 à 11:42

:)!



Suivre...
le sitela pagela rubrique



Le contenu du site GratiLab, laboratoire de recherche conviviale sur la gratuité, le DIY et la culture libre, sauf mentions contraires, ainsi que toute nouvelle contribution à ce site, est sous licence culturelle non-marchande.
Site gratuit, sans publicité, à but non lucratif, ouvert à tous ceux qui souhaitent effectuer des recherches sur les échanges non-marchands et la culture libre ou simplement partager leurs savoirs et savoirs-faire. Construit avec PmWiki.