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Pourquoi lo-fi ? Par opposition radicale à ceux qui prétendent qu'il y aurait de la « bonne » et de la « mauvaise sociologie ». Lo-fi car on peut faire de la sociologie sans être mutilé, limité, aliéné par le style académique pompeux, réactionnaire, ultra-sérieux et politiquement correct qui colonise les revues académiques.
Conséquence, la sociologie lo-fi peut être mal écrite, traiter de sujets introuvables (ou pas), être non-marchande, anti-système, etc. Cette orientation « atypique » et le flou qui entoure la notion, font que certaines analyses sortent parfois du cadre du laboratoire.
 

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D'une approche de la culture qui fuit le mot culture (dans un but précis et à défaut de mieux)

Auteurs : Lars Minken (voir aussi l'historique)
Date de création de l'article :
Rubrique: La revue de sociologie lo-fi
Etat de la rédaction: finalisé
Droit de rédaction : non éditable
Licence : Licence culturelle non-marchande


Création de la page: 26 novembre 2013 / Dernière modification de la page: 26 novembre 2013 / Propriétaire de la page: Benjamin Grassineau


Résumé :



Publié en 2008 sur A Poil.

"Quand j'entend le mot culture, je sors mon carnet de chèque"

Jack Palance

"Culture : Ensemble des acquis mentaux existentiels (habitudes artisanales, artistiques, intellectuelles, physiques, religieuses, sociales, etc...) d'un groupe humain ou animal"

Dictionnaire Quillet - 1980.

Le mot "culture" m'est devenu un brin pénible. Il semble qu'il ne veuille plus dire grand chose et ce qui m'apparaît en premier quand je le vois c'est que les emmerdes arrivent.

Comme s'il représentait une sorte d'autorisation (donc, d'interdiction d'autre chose) :

  • Centre culturel : là où on fait légitimement de la musique de la danse, des expos. Souvent, c'est bien plus à de l'éducation qu'on a affaire et tant mieux mais on semble avoir besoin d'un "alibi".
  • Action culturelle : argent généralement public pour organiser des événements autour de la danse, la musique, le livre etc . . .
  • Vous êtes très cultivé, cher ami : vous savez plein de choses sur tout - comme la plus part des gens sur cette terre - et dans dans votre cas, cela concerne le savoir prestigieux du consensus occidental sur ce qu'il est admirable de maîtriser.
  • Les pages cultures dans la presse : un peu prétextes à débat mais surtout à dépenser des sous généralement à Paris ou sur internet.
  • Ministère de la culture : monuments historiques + subventions à tout ce qui "va bien".
  • Culture ethnique, aujourd'hui : souvent prétexte à une "consommation de niche".

Ca ne sera pas la première fois qu'un mot sera détourné de son sens premier et je n'y vois aucun mal. Je me fiche bien de ce qu'on peut faire de ce mot. Juste que c'est drôle comme il continue à être utile, comme balise, mais cette fois pour me servir à me méfier, plutôt qu'à me donner envie de me rassembler, comme ç'aurait été le cas notamment dans les années 70. A ce moment-là, on avait commencé a trouver de nouveaux sens, notamment parce que l'intérêt qu'on peut porter aux choses de l'art (qui fait donc parti de notre culture) semblait comme un des quelques principes actifs efficaces pour se détourner de notre passion de la consommation et de la communication (celle du business) qui ont souvent tendance à nous détourner de notre vrai nature (celle de l'humain). Et il y aussi le sport, les promenades, rien foutre, contempler presque rien, etc . . .

Et maintenant je me vois donc en train de plutôt fuir ça, par simple ennui, sans rancoeur aucune, cherchant dans le reste du monde, ce qui "fait" culture. (beurk l'expression) - cherchant ce qui me plaît et que je pourrai peut-être partager avec au moins une autre personne sans pour autant que ça ait déjà été estampillé, subventionné, publié et digéré. Et même plus loin, que je ne partagerai qu'avec moi-même, si il faut.

On sort alors de la définition d'un "ensemble des acquis ... d'un groupe etc..." : c'est mon truc à moi seul, d'acquérir des expériences et de pouvoir éventuellement en faire profiter les autres. Eventuellement, c'est très important parce qu'il n'y a pas marqué "centre culturel" et il n'y a pas de subventions alors il n'y a aucune obligation de résultat. Pas obligé d'en faire une culture.

Peut être que ça se passera si ça doit se passer. Rien de sûr. Rien n'est jamais sûr - à vue de nez.

Catégories: Culture libre




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