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Pourquoi lo-fi ? Par opposition radicale à ceux qui prétendent qu'il y aurait de la « bonne » et de la « mauvaise sociologie ». Lo-fi car on peut faire de la sociologie sans être mutilé, limité, aliéné par le style académique pompeux, réactionnaire, ultra-sérieux et politiquement correct qui colonise les revues académiques.
Conséquence, la sociologie lo-fi peut être mal écrite, traiter de sujets introuvables (ou pas), être non-marchande, anti-système, etc. Cette orientation « atypique » et le flou qui entoure la notion, font que certaines analyses sortent parfois du cadre du laboratoire.
 

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Des éoliennes dans le désert

Auteurs : Benjamin Grassineau (voir aussi l'historique)
Date de création de l'article : 2008
Rubrique: La revue de sociologie lo-fi
Etat de la rédaction: finalisé
Droit de rédaction : ouvert
Licence : Licence culturelle non-marchande


Création de la page: 26 novembre 2013 / Dernière modification de la page: 26 mai 2022 / Propriétaire de la page: Benjamin Grassineau


Résumé :



Article rédigé en 2008.

Si vous prenez le TGV La Rochelle-Paris, vous constaterez qu'en arrivant vers la grande capitale qui dirige notre beau pays des grenouilles, il y a des petites forêts d'éoliennes qui commencent à pousser un peu partout autour de la ligne à grande vitesse. Bonne vitrine commerciale, pour un pays qui n'est pas vraiment un modèle écologique - c'est une litote -, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de ses frontières. Sutout dans l'éolien !

Mais en fait, c'est pas vraiment là où je veux en venir. Ce qui me paraît désolant, c'est que ces éoliennes sont construites sur des grandes plaines céréalières, où seules poussent les espèces autorisées. On cultive donc le paradoxe. Sur des plaines quasi-toxiques, bourrées d'engrais, de pesticides, où la terre est sans arrêt saccagée, on met de belles éoliennes écolos. Super. Moi, j'appelle ça des éoliennes dans le désert de la monoculture...

Ce qui ne manque pas de poser une question. Faut-il vraiment développer les énergies renouvelables ? Parce que le problème des énergies renouvelables, dans le fond, c'est qu'on risque de disposer d'une énergie propre inépuisable. Dans ce cas, imaginez les dégâts que l'on pourrait faire en toute bonne conscience... On serait encouragé à continuer le massacre de la planète ! Plus de frein à la bêtise humaine ! Pour l'instant, on sait qu'à un moment ou un autre, de toute façon, on sera obligé d'arrêter le grand saccage à cause de la raréfaction des énergies fossiles - ou de l'uranium. Maintenant, en améliorant les énergies naturelles, tout en continuant à vivre comme des criminels écologiques, on ira où ?

Récemment, il y a eu un très bon documentaire sur le massacre écologique des océans (Arte). Je salue ce documentaire. Enfin, pour la première fois, je voyais un documentaire à la télé qui dresse un constat réaliste et exhaustif de l'état lamentable de la mer. Moi qui suis un peu dans le milieu, j'ai enfin vu à la télé ce que même les pêcheurs savent depuis longtemps : on est en train de tuer la mer. Personnellement, quand je pense qu'on est en train de faire un truc aussi pourri sans vraiment réagir, je dois dire que je suis un peu indifférent au problème du chômage... Il y a qu'à mettre en place une allocation universelle, et on en parle plus... Certes, à chacun ses priorités. Mais ce que je constate en tous les cas, c'est que tout le monde part sur le présupposé que le travail est bénéfique, alors que c'est loin d'être prouvé - d'ailleurs de nos jours, lorsqu'on se rencontre pour la première fois, on n'échappe plus à la question, et tu travailles dans quoi ? - en revanche, quand je vais dire aux touristes qui pêchent sur l'estran de remettre les pierres en place après les avoir retournés, je me fais incendier quatre fois sur cinq.

En gros, malgré les beaux discours, la plupart des gens n'aiment pas l'écologie. Et ça concerne aussi bien l'élite que le peuple. Et je ne parle pas de l'enseignement académique, en général complètement sclérosé, qui ne change rien à l'affaire et n'aborde quasiment jamais la thématique de l'écologie - et finalement, ce n'est peut-être pas plus mal, s'ils en font un truc académique, je ne sais pas si ça sera mieux... Alors, je me pose la question, comment on va faire ? Faut-il se résoudre au spectacle de la destruction de nos écosystèmes sans pouvoir réagir ? Je ne sais pas. Mais en tous les cas, je préfère regarder la réalité en face, plutôt que de m'émerveiller devant des gesticulations ridicules qui masquent l'ampleur du désastre, comme ces éoliennes dans le désert parisien.




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