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Ces subventions qui pointent à l'horizon...

Auteurs : Benjamin Grassineau (voir aussi l'historique)
Date de création de l'article : 23-05-2022 06:54
Rubrique: Le journal de la culture libre et du non-marchand
Etat de la rédaction: finalisé
Droit de rédaction : ouvert
Licence : Licence culturelle non-marchande


Création de la page: 23 mai 2022 / Dernière modification de la page: 26 mai 2022 / Propriétaire de la page: Benjamin Grassineau


Résumé : Quelques réflexions succinctes sur le redoutable problème des subventions.



Article publié le 28 décembre 2017

Le don, une pratique très payante, sur Politis, 1483-84, 21 décembre 2017.

L'auteur de ce petit article traite des boîtes à dons installées - chèrement - par la ville de Paris, puis tente une analyse sur les raisons de l'expansion du don, à base de Mauss et de lien social, sur laquelle il ne vaut peut-être mieux pas s'attarder. L'article s'insère dans un numéro spécial intitulé ils inventent une autre économie qui s'embourbe hélas dans la bouillasse intellectuelle des tenants de l'économie collaborative qui mélangent pêle-mêle les espaces de coworking, les coopératives alimentaires, les ateliers vélos, les AMAP, les boîtes à dons, les FabLabs, les squats, et j'en passe ! Tout est bon ! On se demande alors par quelle distorsion mentale les journalistes de Politis parviennent à trouver un lien invisible entre ces différentes pratiques. Tant bien que mal, ils s'accrochent à la notion de commun. Mais même Claire Brossaud, militante de ce concept tendance - et à mon sens complètement vide -, semble un peu sceptique... Au final, on ne peut qu'être consterné par l'orientation, l'étroitesse de vue et le parti-pris des rédacteurs de Politis qui encensent des initiatives à dominante marchande et institutionnelle, dont la principale caractéristique est de parasiter des mouvements citoyens spontanés, pour lesquels ils n'ont quasiment pas un mot.

Ce qui ressort, en fin de compte, de ce dossier spécial - pourtant si banal - c'est que les tenants de la gauche traditionnelle à laquelle, de mon point de vue, ce journal se rattache, sont bien décidés à suivre et à appuyer un éventuel mouvement de récupération de l'économie non-marchande. Pour cela, ils ne daigneront se pencher sur ces initiatives marginales qui remettent en cause le modèle économique sur lequel leur revue est fondée, qu'à la condition qu'elles aient "fait leurs preuves". C'est à dire, qu'elles aient été "validées" par les pouvoirs publics, qu'elles soient devenues subventionnées ou encore qu'elles se rapprochent progressivement du marché avec lequel elles avaient pu opérer initialement une rupture.

Une économie qui rapproche, Moins, 32, décembre-janvier 2017.

Déjà plus motivant ! Le dossier présente enfin une approche nuancée, voire critique, sur les circuits de proximité marchands. On trouvera notamment un article bien virulent contre les monnaies locales par un des rédacteurs de la décroissance. A lire absolument !




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Commentaires (2):


Posté par Benjamin Grassineau le 24-05-2022 à 10:09

Je rajoute ici un texte rédigé en septembre 2021, et que je devais envoyer sur la liste de discussion gratis_hva@riseup.net, dans lequel je répondais à la demande insistante de certains participants d'obtenir des subventions pour la gratuiterie de Limoux. Cette réponse ne fut finalement pas envoyée.

« Bonjour,

Puisqu’il faut parler de tout, lors d’une réunion, il y a eu une petite controverse sur la possibilité que la gratuiterie soit subventionnée. Alors, à ce niveau, je dois mettre le holà et rappeler quel est l’ADN du lieu ! La gratuiterie est un espace de promotion et d’expérimentation de l’économie non-marchande et non-professionnelle, notamment à travers la culture libre, le DIY, l’amateurisme (dans le bon sens du terme), la défense des libertés individuelles (donc contre l’impôt) et une bonne dose de folie douce. Bien sûr, partant du principe que chacun mène sa vie comme il l’entend, le but du lieu n’est pas d’empêcher de vivre ceux qui agissent ou militent à l’encontre de ces valeurs, c’est à dire dans le sens du courant dominant. En revanche, il n’y a pas de partenariat possible avec des organisations qui promeuvent ou pratiquent le travail marchand, le professionnalisme, l’enfermement, la fermeture et le cloisonnement, la discrimination positive ou négative, la marchandisation et le contrôle étatique de l’information et des innovations. Cette position s’inscrit dans la continuité de ce que nous avions entrepris au préalable à la maison non-marchande de Puivert dès 2011.

Par conséquent, localement, il n’y aura jamais de partenariat possible avec la mairie de Limoux, SAPIE et le tiers-lieu, le Parchemin, les structures d’enseignement publics ou privés (qui, en dépit de l’idéologie professorale distillée dans les écoles, sont avant tout destinées à enfermer et à endoctriner des jeunes), la maison paysanne et plus généralement, toute organisation qui pratique la collaboration active avec un État qui évolue jour après jour vers un techno-fascisme de plus en plus menaçant. Si vous êtes d’accord avec ce constat, laissez tomber ce genre d’initiatives ! Ne vous laissez pas duper par ces structures qui vous imposent leurs finalités, qui pratiquent le « no-market washing » ou le « green washing » pour vous vendre des formations, des pseudo-services obligatoires ou gonfler les effectifs de leur public qu’ils soumettront aux financeurs qui les évalueront sur cette base ! À la gratuiterie de Limoux, ça ne risque pas d’arriver ! Car la philosophie du lieu a été depuis longtemps posée : l’économie non-marchande et non-hiérarchique est la vraie voie de la liberté, de l’efficacité économique et du changement social. La gratuiterie est un des rares lieux en France où on la pratique réellement (même si, bien sûr, nous ne sommes pas seuls) et où on y croit pour de bon. Au point que cette économie alternative est enracinée dans son fonctionnement même (avec ses avantages et ses inconvénients). Alors si vous voulez réellement changer les choses, œuvrer à un monde plus libre, un monde de partage qui respecte les personnes dans leur diversité et dans leur intégrité, et non un monde du faux-semblant et de la hiérarchie dissimulée, rejoignez-nous ! Participez ! Saisissez-vous du lieu ! C’est à vous !

Enfin, il y a eu une petite controverse sur la question du budget, des subventions et du partenariat avec des organisations collabos (c'est à dire, celles qui vivent du racket de l'Etat, les écoles publiques, les mairies, les tiers-lieux, les ressourceries subventionnées, etc.). Fort heureusement, il se trouve que Gainsbourg a déjà produit une démonstration très brève mais très convaincante sur la question. Alors, surtout, n'oubliez pas de balancer votre por...te-monnaie avant de venir à la gratuiterie et surtout, évitez de travailler, désertez ou faites déserter l'école à vos enfants (si vous le pouvez) ! C'est le plus grand service que vous pouvez rendre à la planète, ... ou en tous les cas, à la vie ! »



Posté par Benjamin Grassineau le 25-05-2022 à 08:21

On pourra aussi écouter : la subvention, pourquoi la fuir ? dans l'émission n°2 Entrez sans payer.



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