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Blog sur l'économie non-marchande et la culture libre
Le journal des gratiférias / La revue de sociologie lo-fi / Le journal de la culture libre et du non-marchand / Les espaces de gratuité mobiles
Pourquoi lo-fi ? Par opposition radicale à ceux qui prétendent qu'il y aurait de la « bonne » et de la « mauvaise sociologie ». Lo-fi car on peut faire de la sociologie sans être mutilé, limité, aliéné par le style académique pompeux, réactionnaire, ultra-sérieux et politiquement correct qui colonise les revues académiques.
Conséquence, la sociologie lo-fi peut être mal écrite, traiter de sujets introuvables (ou pas), être non-marchande, anti-système, etc. Cette orientation « atypique » et le flou qui entoure la notion, font que certaines analyses sortent parfois du cadre du laboratoire.
 

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Le web libre et les réseaux sociaux propriétaires font-ils bon ménage ?

Auteurs : Benjamin Grassineau (voir aussi l'historique)
Date de création de l'article : 2013
Rubrique: La revue de sociologie lo-fi
Etat de la rédaction: finalisé
Droit de rédaction : ouvert
Licence : Licence culturelle non-marchande


Création de la page: 26 novembre 2013 / Dernière modification de la page: 16 mai 2016 / Propriétaire de la page: Benjamin Grassineau


Résumé :



J'ai pu observer, depuis quelques temps, que de nombreuses initiatives non-marchandes s'organisent ou prennent naissance sur Facebook (ou sur d'autres réseaux sociaux propriétaires, genre myspace).

Je trouve cette tendance très pénible pour trois raisons.

  • D'abord cela favorise une privatisation des outils qui sont nécessaires à la réalisation de l'action collective. Car pour communiquer, pour participer, j'ai besoin de me connecter à Facebook. Or, si je n'en ai pas envie ? Comment je fais ? Précisément, je n'en ai pas envie. Et je crois que mon choix est justifié, car il y a de bonnes raisons de ne pas le vouloir... Dont une en particulier, c'est qu'il existe un outil à peu près similaire à Facebook, mais ouvert et libre, c'est Internet...
  • Ensuite, je suis un peu stupéfait par le manque de communication et d'intérêt pour le monde hors Facebook des personnes qui y évoluent. Elles semblent animées d'une forme d'autisme collectif assez malsain. Je lis souvent, par exemple, que les gratiférias sont une invention très récente (2010)! Que dire, alors, de toutes ces zones de gratuité qui existent depuis le début des années 2000 ? Mais peu importe les faits. On le dit sur Facebook, donc on le croit. Ce qui est curieux, c'est que toute information qui n'est pas interne au réseau social, semble inexistante... Un peu comme dans les réseaux de chercheurs...
  • Enfin, il n'y a absolument aucune réflexion sur les outils utilisés, sur l'usage qui est fait des contributions et sur l'usage de contributions extérieures. On pille sans même citer. A quoi bon !

Tout cela pour dire qu'avec Facebook, on tombe dans le niveau zéro de la réflexion. Tout a l'air génial, alors que tout est banal... Et puis à quoi bon se documenter, réfléchir, quand c'est si simple de balancer un texte pioché à droite à gauche sur un mur... Les idées sont appauvries et complètement isolées de leur contexte dans une sorte de glorification mythique du "mouvement". Prenons les incroyables comestibles, l'idée et le mouvement seraient partis d'un village d'Angleterre, puis auraient été propulsés par la grâce des réseaux sociaux... Mythe bien ingrat, car depuis des années, des militants tentent de développer les jardins partagés. Et que dire des indignés...

Tout cela ressemble bien à une forme d'autisme collectif. On agit dans le réel, non plus pour des besoins réels, et en fonction d'une situation réelle, mais pour des valeurs, des incitations, qui sont sécrétées par les réseaux sociaux eux-mêmes.

Cela-dit, je n'ai rien, en soi, contre les réseaux sociaux. A condition qu'ils se cantonnent à des récits de vie, à des amitiés, ou pourquoi pas à des relations professionnelles ! Qu'un réseau privé permette à des professionnels de communiquer entre eux, où est le problème ? En revanche, dès qu'il s'agit d'initier des actions communes militantes, mieux vaut y réfléchir à deux fois... Agir via Facebook, c'est enrichir Facebook. Or, est-ce nécessaire ? Absolument pas. Car Facebook ne fait pas grand chose de plus que ce que fait le Web libre, la toile. Sauf qu'il le fait de manière mercantile et fermée.

Sur le sujet: Avons-nous perdu le Web que nous aimons ?

Catégories: Culture libre




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