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Manuel des espaces de gratuité

Auteurs : Benjamin Grassineau (voir aussi l'historique)
Date de création de l'article : 04-03-2016 17:13
Rubrique: Le journal de la culture libre et du non-marchand
Etat de la rédaction: en cours de rédaction
Droit de rédaction : ouvert
Licence : Licence culturelle non-marchande


Création de la page: 04 mars 2016 / Dernière modification de la page: 04 juillet 2021 / Propriétaire de la page: Benjamin Grassineau


Résumé :



Comment réaliser, maintenir un espace de gratuité ? Le manuel pour les gratuiteurs et les gratuitistes !

De quoi parle-t-on ?

On peut distinguer plusieurs types d'espaces de gratuité en fonction des critères suivants : légalité, liberté d'accès, part du contenu qui est gratuite, fixité (mobilité), durée, relation entre l'offreur et le demandeur (y a-t-il demande ou non ?).

Tous ces critères ne servent pas seulement à embrouiller l'esprit - bien qu'ils y contribuent ! Ils permettent de résoudre ou de mettre des mots sur des problèmes concrets que rencontrent les gratuiteurs !

On peut distinguer grosso-modo deux types d'espaces de gratuité, les permanents et les temporaires. Distinction simple, en apparence, mais pas tant que ça ! En effet, un espace de gratuité temporaire organisé régulièrement est-il si différent d'un espace de gratuité permanent, ouvert une fois par mois de 14h à 16h ? Il faut donc distinguer ici l'espace de stockage des objets, qui comprend du contenu destiné à être donné (le statut des objets), de l'espace de gratuité proprement dit. Tant qu'il n'est pas socialement défini comme gratuit, et accessible en conséquence, l'espace de stockage n'est pas un espace de gratuité.

En effet, le statut d'un objet est précaire, de même que la destination d'un lieu, voire, l'identité et la nature de la propriété des objets, et il se peut que subitement, le propriétaire de l'espace de stockage change d'avis et décide de mettre tout en vente ! Et pour compliquer encore un peu le problème, l'espace de stockage peut être décentralisé, de même que l'espace de gratuité (des objets peuvent être à donner simultanément dans plusieurs endroits), et dernier point, les informations sur les échanges et les intentions d'échanges peuvent être décentralisées.

Si tout est décentralisé, on parle volontiers le plutôt de réseau de don et de prêt. En général, l'information demeure toutefois en partie centralisée, via Internet par exemple. En partie, car la configuration de l'outil Internet permet une centralisation et une accessibilité plus ou moins grande des informations. Il suffit de comparer à ce titre couchsurfing (big brother) et be welcome !

Dans la majeure partie des cas, ce qu'on appelle espace de gratuité permanent est un lieu qui sert à la fois d'espace de stockage permanent et d'espace de gratuité plus ou moins permanent. Lorsque l'accès à l'espace de gratuité est limité, les affaires restent sur place. Ce point est important, car même quand elles ne sont pas accessibles, elles demeurent en vie ! Et de multiples dangers les menacent : l'humidité, les dégradations volontaires, etc. D'autre part, tant qu'elles ne sont pas accessibles, elles ne sont plus vraiment gratuites. Certes, il est parfois possible de demander au propriétaire du lieu si elles sont disponibles, mais ceci constitue une barrière psychologique significative, et ceci réduit l'accessibilité du bien. Si le propriétaire refuse de le donner, c'est rapé !

Quoi qu'il en soit, on s'intéresse dans ce manuel aux espaces de gratuité permanents, dont l'espace de stockage coïncide avec l'espace de gratuité.

Un premier problème apparaît alors. Peut-on dire qu'on a affaire à un espace de gratuité si celui-ci se situe dans un local dont l'entrée est payante, ou restreinte, si une grande partie du contenu à l'intérieur de l'espace est payant et si la part de ce qui est gratuit (un usage, par exemple) sert à la réalisation d'un échange marchand ?

Pour répondre à cette question de manière claire, il est nécessaire de procéder par étape, en éliminant et en définissant progressivement des situations qui ne correspondent pas à la définition pour l'instant intuitive de ce qu'est un espace de gratuité.

En théorie, un espace de gratuité pur et parfait (je plaisante, c'est juste un petit pic aux économistes...!) est un contenant entièrement libre d'accès où l'on peut faire un usage total et sans entrave de tout le contenu, sans demander quoi que ce soit à personne. On peut prendre n'importe quel objet, ou tous les objets, les casser, les emporter, etc. Dans la réalité, ce type d'espace de gratuité existe, mais il est plutôt rare. Il se situe tout d'abord dans l'espace public. L'espace privé n'étant jamais complètement gratuit, car il faut payer pour le conserver. Et il doit être situé dans un espace à l'abri des Etats. Dans le cas contraire, il faut par exemple payer un visa pour accéder au territoire dans lequel se situe l'espace de gratuité.

En pratique, c'est donc difficile à réaliser. Laissons donc ce problème de côté, et focalisons-nous sur l'accès au contenant qui est juste au dessus de l'espace de gratuité (un local, une rue, etc.). Il existe plusieurs cas de figure.

  • Si l'accès au contenant est payant, au sens où il faut fournir une contre-partie à une personne pour y accéder, l'espace de stockage où l'on peut se servir n'est pas un espace de gratuité. On peut donc éliminer d'emblée un local nécessitant le versement d'une contribution obligatoire à une association pour y accéder, ou encore, une consommation obligatoire.
  • Si l'accès est restreint à des personnes particulières. Tant qu'il n'est pas payant, il s'agit encore d'un espace de gratuité.
  • Si une partie du contenu est en vente (ou à louer...). Techniquement, je distinguerais deux cas :
    • S'il existe une séparation spatiale entre les affaires à donner et les affaires qu'on ne peut acquérir que par le versement d'une contre-partie, on peut considérer qu'il y a bien un espace de gratuité.
    • Dans le cas contraire, il me paraît difficile de parler d'espace de gratuité proprement dit. Mais on pourrait inventer un autre terme. Espace mixte, par exemple !!
  • Si les usages autorisés sont retreints, il y a deux sous-cas.
    • Si les autres usages sont simplement interdits, mais ne sont pas marchands, il s'agit toujours d'un espace de gratuité. Toutefois, à partir d'un certain niveau de restriction, il n'y a plus vraiment d'intérêt à parler d'espace de gratuité. Si le seul usage autorisé est l'occupation temporaire de l'espace, sans possibilité d'y rester, il n'y a plus vraiment de pertinence à appeler cela espace de gratuité. Mais tout dépend du contexte !
    • Si les autres usages sont payants, deux cas se présentent à nouveau :
      • Si les usages gratuits n'entrent pas dans le processus d'achat, alors, on est encore dans un espace de gratuité. La frontière est parfois floue, mais elle permet de distinguer plusieurs cas. Supposons que l'accès soit gratuit pour deux ou trois usages, mais qu'ensuite il soit payant. s'agit-il encore d'un espace de gratuité ? Non car il s'agit d'une période d'essai qui entre dans le processus de vente. Supposons que la visualisation d'oeuvres d'art soit gratuite, mais qu'il faille payer pour les acquérir, s'agit-il d'un espace de gratuité ? Non car la visualisation est un élément à l'intérieur du processus d'achat.

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