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Ouverture des frontières : liberté plutôt que charité !

Auteurs : Benjamin Grassineau (voir aussi l'historique)
Date de création de l'article : 31-08-2019 09:27
Rubrique: Le journal de la culture libre et du non-marchand
Etat de la rédaction: finalisé
Droit de rédaction : ouvert
Licence : Licence culturelle non-marchande


Création de la page: 31 août 2019 / Dernière modification de la page: 04 juillet 2021 / Propriétaire de la page: Benjamin Grassineau


Résumé :



« Les frontières, on s'en fout. »

Hall. Bibliothèque. Sciences Po, Journal mural mai 68, Sorbonne, Odéon, Nanterre, etc... Citations recueillies par Julien Besançon, Tchou, 2007, p.151.

La crise des réfugiés pousse la gauche orthodoxe à nous asséner un discours très moralisateur : il serait du devoir des Etats et de la société civile, en particulier des simples citoyens comme vous et moi, de ne pas laisser des personnes en détresse mourir au sein ou aux portes de l'Europe. Dans une veine très caritative et miséricordieuse, on nous enjoint donc de pardonner aux « pêcheurs » entrés « illégalement » dans la forteresse européenne et de leur offrir de quoi vivre décemment.

Si cette attitude « humaniste » est louable dans le sens où elle peut, même si c'est de façon très limitée, atténuer le sinistre désastre humanitaire que l'Europe traverse actuellement, je pense qu'en réalité, elle se fourvoie. Comme dans d'autres domaines, tel le logement, elle se trompe de cible. Je précise d'emblée ma pensée pour ne pas susciter de malentendus. Je ne suis pas contre l'immigration, bien au contraire. Je suis, comme dans bien d'autres domaines, favorable à une ouverture totale et inconditionnelle des frontières nationales. En revanche, je suis convaincu qu'il est contre-productif et immoral d'obliger les personnes à accueillir - ce qu'elles feraient de toute façon de leur plein gré par simple humanité si elles n'étaient pas empêchées de le faire par toute une réglementation délirante - il faut au contraire, interdire aux Etats d'exclure. D'autre part, je considère que c'est une erreur de vouloir appliquer un « traitement d'exception » à des personnes en situation de détresse - sauf bien entendu pour le sauvetage en mer - car c'est indirectement tolérer, approuver et légitimer l'existence inique de frontières nationales qui empêchent la libre circulation des personnes ; anachronisme aberrant qui n'a tout simplement plus lieu d'être.

Je pars d'un axiome simple. La Terre n'appartient à personne et nul n'a le droit de se l'accaparer au nom de je ne sais quel principe fantaisiste. Voilà une règle qui devrait se suffire à elle-même et ne même pas donner lieu à débat ! C'est une entrave grave et massive que les Etats font peser sur les personnes en les empêchant de circuler librement, surtout « en temps normal ». Car on pourrait à la rigueur concéder la pertinence de mesures d'exception. Notamment si un Etat, ou plus généralement une entité qui contrôle un territoire s'efforce de filtrer ou de limiter l'afflux de personnes en provenance d'un pays avec lequel elle est en guerre ou qui est frappé par une épidémie. Après tout, une invasion terrestre par des troupes dissimulées en civil n'est pas impossible. Mais avec les moyens de renseignement dont disposent les Etats européens, il est plus que douteux qu'une telle situation se concrétise. Quant à la fermeture des frontières pour « motif de santé publique », elle paraît délicate à mettre en oeuvre. Toute la difficulté est d'évaluer ce qu'est une maladie, comment elle se transmet, quels risques la migration des personnes fait réellement courir et si ce risque vaut vraiment la peine d'imposer une mesure aussi liberticide à l'ensemble des personnes situées hors des frontières nationales. Dans les sociétés européennes, dominées par l'Ecole, nous sommes tellement habitués à ce que des experts définissent à notre place la réalité, que tous ces éléments peuvent nous sembler « aller de soi ». Pourtant, il n'en est rien ! Supposons ainsi que la maladie en question soit la déviance politique...

Mais en réalité, en fermant les frontières, les Etats sont-ils intéressés par le sort de leurs concitoyens ou par les entrées de devises que cette mesure procure ? Un rapport du sénat nous apprend à ce titre que « la délivrance des visas est aujourd'hui un enjeu particulièrement important, dans la mesure où elle génère des recettes. Cette activité a ainsi rapporté 185,7 millions d'euros en 20161. ». Certes, au regard du budget français global, cette somme est dérisoire (environ 0,05% des recettes), mais elle démontre, en tous les cas, que l'accès aux territoires est enserré dans une logique marchande. Le site france-visas.gouv.fr propose ainsi une grille tarifaire des visas qui diffère très peu de celles qui vous attendent à l'entrée des parcs d'attractions2 et comme l'indique le rapport du sénat, le traitement des demandes de visas est aujourd'hui largement confié à des entreprises privées délocalisées à l'étranger, ce qui dénote une recherche de rentabilité. C'est ainsi qu'« en juillet 2017, deux nouveaux centres externalisés de collecte des demandes de visa ont été ouverts à Téhéran (Iran) et Erbil (Irak). En octobre, un troisième centre sera ouvert à Bakou (Azerbaïdjan). L'externalisation de la collecte des demandes de visas est envisagée courant 2018 aux Etats-Unis et au Canada. »3.

Le fait que les recettes générées par la circulation des personnes entre pays soient plutôt faibles ne doit pas nous égarer. Ce qui se joue en arrière-plan, c'est la privatisation de l'espace public. Pour s'en convaincre, songeons à l'impact d'un dispositif comme les parcmètres sur la gestion de la rue. A l'origine, cette mesure se voulait dissuasive, désormais, elle constitue une source de revenus pour les communes ou pour des sociétés privées4. Autrement dit, il s'agit d'un marché comme un autre, mais qui se construit autour d'un « droit d'usage » fondamental : le droit à utiliser l'espace pour circuler, le droit de se déplacer, ou au contraire, de séjourner, de stationner. Pour qu'un marché se construise, il est nécessaire que ce droit soit limité par un dispositif qui instaure et impose l'exclusion et/ou l'obligation de contre-partie. Par exemple, l'économie culturelle moderne requiert un dispositif (le droit d'auteur) qui limite drastiquement l'usage que l'on peut faire des ressources culturelles.

On notera que cette production de l'exclusion est rentable à deux niveaux. D'une part, elle crée un nouveau marché sur de nouveaux biens, dès lors que le droit d'usage est défini, encadré et échangeable. D'autre part, elle génère un marché autour du processus même de mise en oeuvre et d'application du dispositif. C'est ainsi que la privatisation de l'espace « terrestre » qui nous paraît aujourd'hui presque « naturelle » a généré tout à la fois la marchandisation de l'agriculture et la marchandisation des activités de régulation et de contrôle de la propriété privée, comme le notariat.

Une fois ces dispositifs en place, ils s'accompagnent toujours d'un processus de légitimation idéologique qui finit par en effacer presque entièrement l'artificialité. Voilà pourquoi la propriété privée de la terre et des ressources alimentaires nous semblent désormais « aller de soi » au sens que lui donne Alfred Schütz. Elles génèrent un cadre idéologique, un ensemble de représentations qui sont acceptés telles quelles. Il devient « normal » de payer une pomme à un vendeur, alors que cela n'a pourtant rien d'évident ! De même, dans un autre ordre d'idées, il devient « normal » qu'une personne ayant commis une « faute » la répare, que celui qui fasse tomber quelque chose par terre se baisse pour le ramasser, alors qu'encore une fois, même si cette règle peut bien souvent fluidifier les interactions au sein d'une communauté, elle n'est en aucun cas intangible et a-culturelle.

La fermeture des frontières s'inscrit dans cette logique. Il s'agit de définir et d'encadrer un droit d'usage, fondé sur l'exclusion et appuyé par tout un argumentaire - en réalité peu convaincant. C'est ainsi que les droits de douanes et les droits de circulation (entrée ou sortie) construisent une véritable privatisation d'un pays et des éléments qui s'y trouvent, c'est à dire les biens et les personnes. Mais en dehors de cette construction, il n'y a rien. Si on s'abstrait de tout cadre juridique et étatique, rien n'empêche si ce n'est d'éventuelles barrières physiques, d'utiliser la terre d'un pays pour le traverser ou pour venir y puiser des ressources. En soi, la terre n'est pas un « bien commun », comme il est si courant de l'entendre aujourd'hui, elle n'appartient à aucune communauté, fusse-t-elle très englobante ; elle est là, tout simplement !

Ce processus d'appropriation et d'exclusion ne peut se faire sans un discours idéologique qui le légitime. C'est ainsi que la fermeture des frontières, tant envers les biens qu'envers les personnes, est aujourd'hui appuyée par tout un corpus théorique aux relents fascisants. On parle de régulation des flux migratoires, et des conséquences de telle ou telle mesure de limitation ou de filtrage de ces flux, comme s'il s'agissait de quelque chose de normal, d'entendu, d'allant de soi... Mais pourquoi alors, s'enorgueillit-on des flux de touristes qui arrivent sur un territoire, tandis qu'on maudit le flux soi-disant incessant des « immigrés » ? Pourquoi différencie-t-on ainsi le touriste et l'immigré ?

C'est qu'il y a à l'oeuvre, derrière ces dispositifs, tout à la fois une logique d'exclusion et une logique marchande. Une fois l'exclusion d'un territoire effective, une fois le droit d'usage du territoire devenu une ressource monnayable, on peut le vendre au plus offrant ! On concède le droit d'usage à la condition que le touriste vienne acheter les ressources sur place ; et les Etats sont gagnants, in fine, par les ressources fiscales indirectes qui en découlent. Au même titre que le propriétaire d'un magasin marchand vous laisse pénétrer dans son enceinte à la condition que vous acceptiez d'acheter les produits qu'il vous vend ; et qu'il est, généralement, le seul à disposer du droit de vous les vendre - bien qu'il cède parfois ce droit. A l'inverse, dans un magasin gratuit, vous pouvez amener vos affaires, repartir avec celles que les autres ont laissées, tout cela librement, même si certaines règles peuvent s'appliquer pour réguler les flux et faciliter la gestion du lieu. La propriété privée et la régulation des flux sont en quelque sorte dissociés du lieu. Il est significatif, à ce titre que de tels lieux se heurtent, même si c'est modérément, à tout un discours de légitimation de la fermeture et de la marchandisation. Au lieu de se réjouir, nombreux sont celles et ceux qui vont mettre en avant les effets délétères d'une telle ouverture et d'une telle gratuité, se conformant, en cela, avec l'idéologie marchande qui institue le magasin marchand comme étant la seule réalité possible dans laquelle l'échange est en mesure de se déployer.

On pourrait faire le parallèle avec la fermeture d'une activité marchande. Pourquoi une personne refuse-t-elle dans la grande majorité des cas que l'acheteur l'aide à réaliser son activité lorsqu'elle lui vend un service ? Parce que cela menace son existence même en tant que « professionnel ». Si la personne qui bénéficie du service se propose de le faire à sa place au lieu de la payer, cela implique d'une part, qu'elle ne sera pas payée, d'autre part, que le fondement même de sa légitimité, à savoir, réaliser le service, deviendra sans intérêt, n'aura plus de raison d'être « compensé ». On comprend dès lors pourquoi, dans un cadre marchand, le partage libre et ouvert des activités se heurte à une barrière presque structurelle.

Mettre en avant le « coût » de l'ouverture des frontières relève finalement d'un même processus. Le discours, au demeurant très rudimentaire, laisse à penser que si les frontières n'existaient pas, nous serions envahis, menacés dans notre existence-même, voire, pour les plus acharnés, dans notre « identité » même. On veut « protéger » des biens et des ressources d'un territoire qui constitueraient les fondements d'une « richesse ». Mais rien de tout cela n'est sensé. Le territoire français, par exemple, croule sous les logements vacants, que ce soit les résidences secondaires ou les centres historiques désertés des petites villes. La nourriture est abondante pour peu qu'on limite l'emprise des dispositifs visant à protéger et à asseoir la domination du marché5. L'« emploi » foisonnerait pour peu que les personnes qui le possèdent le partagent. Quant à l'identité nationale, c'est un mythe pur et simple !

J'en reviens à la question du discours qui prône la « charité » envers les réfugiés, qui nous enjoint de les accueillir. De prime abord, l'idée est bonne. Seulement, elle crée une confusion regrettable entre le droit à circuler et l'obligation d'altruisme, l'obligation de contribuer. Cette injonction d'aider, d'être « bon », nous la connaissons bien. Elle accompagne la civilisation chrétienne depuis presque deux millénaires. Et le résultat est littéralement accablant. Toute l'histoire de la chrétienté est constellée de massacres, de pogroms, d'exclusion de masse, de colonisation de masse, de persécution des minorités. Les institutions qui sont nées de l'Eglise chrétienne, comme l'Ecole et l'Université sont parmi les plus destructrices et les plus intolérantes. Comment, à ce titre, pouvons-nous encore accorder foi à une telle abomination ?

Je trouve cette confusion entre l'obligation d'altruisme et le droit à la circulation très perverse. Car sous prétexte de redistribuer la « richesse », elle en légitime par là-même les fondements, sa pseudo-objectivité. Elle appuie l'idée même, au demeurant très contestable, qu'il y aurait une plus grande richesse en Europe. Et elle envisage la fermeture des frontières comme un état de fait, comme un allant de soi. Sur cette base, sur cette acceptation de l'inacceptable, on crée une sorte de « traitement d'exception ». On devrait accueillir les réfugiés avec égard du fait des conditions dramatiques qu'ils subissent dans leur pays. On translate donc le champ de l'intolérable, et on dédouane ainsi celles et ceux qui participent à son origine. Cette position m'horripile ! On doit accueillir toutes les personnes, quelles qu'elles soient. D'une part, parce qu'on ne sait jamais dans quelle situation réelle se trouve un individu en errance. D'autre part, parce que faire un traitement d'exception envers une catégorie de personnes, qu'il soit positif ou négatif, revient à les discriminer, et dans un sens, à accepter la discrimination comme « normale ». Mais de la discrimination positive à la discrimination négative, il n'y a souvent qu'un pas. Ces mêmes réfugiés qu'on accueille parce qu'ils sont réfugiés seront peut-être chassés pour les mêmes raisons d'ici peu. Pour prendre l'exemple du sauvetage en mer, il s'inscrit dans un cadre légal bien défini. Ce cadre astreint tout navire de secourir, dans la mesure de ses moyens, un navire qui émet un signal de détresse. C'est une excellente chose. Mais imaginons qu'on sélectionne les navires à secourir en fonction de critères « caritatifs » ; qu'on refuse de porter secours à un yacht, sous prétexte qu'il s'agit d'un bateau de nantis ! C'est en quelque sorte ce que prône « l'idéologie de l'accueil obligatoire ». Si certains réfugiés suffisamment misérables ont gagné le droit d'être accueillis sur le territoire, les autres n'ont qu'à se débrouiller !

Mais se donner bonne conscience en offrant un peu de sa richesse aux « déshérités », c'est oublier un peu vite qu'ils ont un droit indéfectible de se l'approprier pour satisfaire leurs besoins fondamentaux. Autrement dit, concernant l'accès au territoire européen, nous n'avons pas le droit de leur en interdire l'entrée, et encore moins pour les considérations mercantiles sordides examinées plus haut. Rien ne nous autorise à affirmer : « venez, vous êtes les bienvenus ». Pourquoi ? Car nous ne sommes pas plus chez nous que eux le sont. Nous sommes sur une terre sur laquelle la libre circulation existe depuis des millions d'années. Elle devrait donc être un droit aussi fondamental que la respiration, le droit à vivre, le droit à exister. Les seules restrictions valables devraient se cantonner au droit à restreindre le passage sur l'espace dans lequel notre vie privée se déroule (une habitat, un jardin) pour des raisons « physiologiques » ou culturelles. Pour le reste, il faut être intraitable envers ceux qui voient dans l'espace qu'ils contrôlent un grand jardin d'agrément ou un domaine privé à rentabiliser. Ainsi en va-t-il des Etats qui se comportent avec leurs territoires exactement comme des cafetiers pourchassant les clochards qui viennent mendier sur leurs terrasses6. Sauf que l'empire du cafetier se limite à une surface de 50 m2 et à quelques règles de convenance qu'on se borne à observer poliment ; sauf qu'il est possible de négocier avec un cafetier, de discuter avec lui. Il n'en va pas de même des Etats, et des pouvoirs publics en général, qui imposent sans discussion possible et accroissent sans cesse leurs emprise tyrannique sur des surfaces démesurées, avec un nombre de règles qui augmente de manière exponentielle !

Aucun de ces Etats, pas plus que n'importe quelle organisation mafieuse ou n'importe quelle personne privée ou morale, n'a le droit de nous empêcher de circuler librement. Il est alors abject de se donner bonne conscience en croyant que nous « offrons » notre terre aux réfugiés qui viennent dans notre pays parce que cette terre, ces logements devraient être à eux autant qu'à nous. Partager son logement devrait être une habitude pour n'importe quel être humain habitant sur cette planète ! De quel droit pouvons-nous laisser quelqu'un à notre porte quand nous possédons des terrains, des maisons, des chambres disponibles ? Il est tout simplement aberrant que le Droit soit construit de telle sorte qu'il contraint par bien des façons, celles et ceux qui « possèdent » à ne pas redistribuer à celles et ceux qui n'ont rien. Dans un sens, offrir en partage à tous ce que l'on a, sans discrimination, là où les autres excluent, c'est déjà aller à contre-courant, c'est désobéir en soi, c'est accepter que ce qui m'appartient, appartient aussi à l'autre. En revanche, se donner bonne conscience, se prendre pour un seigneur, une personne honorable, en concédant un peu de sa richesse, mais uniquement aux plus pauvres, et seulement à « ceux qui le méritent », c'est jouer au pompier pyromane, car c'est oublier que s'ils sont pauvres, c'est parce que je suis riche !

Notes

1 Projet de loi de finances pour 2018 : Action extérieure de l'État : Français à l'étranger et affaires consulaires, Avis n° 110 (2017-2018) de MM. Jean-Pierre GRAND et Rachid TEMAL, fait au nom de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, déposé le 23 novembre 2017, consulté le 04 septembre 2019.

2 Voir ce lien. En moyenne, en 2019, l'obtention d'un Visa pour la France coûte une centaine d'euros.

3 Ibidem.

5 Je renvoie à l'article « Les platanes de la faim ».

Catégories: Libertés




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