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L'art gratuit

Auteurs: Benjamin Grassineau (voir aussi l'historique)
Création de l'article: 2012
Etat de la rédaction: en cours de rédaction
Droit de rédaction: ouvert
Licence:


Création de la page: 04 mars 2012 / Dernière modification de la page: 04 décembre 2024 / Créateur de la page: Benjamin Grassineau



Résumé:


L'art gratuit, c'est à la fois l'art non marchand, c'est à dire, une réflexion et une mise en pratique de l'échange artistique dans un cadre non marchand, et le non marchand en tant qu'art, c'est à dire, considérer que l'échange non marchand a une dimension artistique et mettre en avant cette dimension.

Par exemple, faire une zone de gratuité peut se concevoir comme une démarche artistique. Construire et ressentir l'esthétique d'une zone relève à chaque fois d'une expérience particulière. La zone de gratuité est comme un spectacle, de rue le plus souvent, ou une sculpture éphémère et interactive, où l'art est approprié par les spect-acteurs. De même, un magasin gratuit est une sculpture immobile mais en transformation permanente.

Avec la gratuité, l'art renoue avec la convivialité.

L'art gratuit :

  • Est mis au service d'une cause ou d'une fonction sociale. renouant ainsi avec la longue tradition de l'art, sous ses formes populaires ou savantes (art religieux, art spirituel, art représentatif...).
  • Dérange. Car il se pose sciemment comme le reflet inversé des pratiques sociales, comme la force subversive de l'imagination mise en pratique.
  • N'est plus évalué que par sa valeur marchande. Le sens, la finalité et la valeur qu'on lui donne, en tant que créateur, spectateur, ou spect-acteur, ne sont plus exclusivement le produit artificiel du marché. C'est sa valeur intrinsèque, esthétique, et son inscription dans des pratiques sociales complexes et réticulaires, qui prennent le dessus, qui construisent l'identité de l'oeuvre.
  • Redevient autonome. L'artiste n'est plus l'esclave du marché, puisque le divorce avec celui-ci est consommé (il n'attend pas d'être rémunéré pour créer et diffuser ses oeuvres).
  • Est démocratique. D'abord parce qu'il fait tomber la distinction entre professionnels et amateurs. Et ensuite, plus généralement, parce que l'art gratuit permet à tous, à égalité, d'intervenir aux différents processus de la production, de la création et de la diffusion de l'oeuvre d'art.

Où se manifeste l'art gratuit ? Partout ! Dans la rue, celui qui siffle fait de l'art gratuit. Le tagueur fait de l'art gratuit. Le danseur amateur qui s'éclate sur de la musique également. Idem pour l'artiste qui donne ses toiles. Le musicien qui joue dans la rue. Le blogueur qui diffuse gratuitement ses oeuvres sur son blog. Etc.

Voilà pour les manifestations existantes. Mais il n'est pas impossible de l'étendre à de nouvelles formes d'art, à des productions plus complexes et coûteuses, plus collectives...

Sur le sujet: Définition de la culture libre / Art convivial vs art commercial / Exposition d'art gratuit / Exemple d'affiche explicative à mettre dans une exposition d'art gratuit


La société industrielle opère une segmentation poussée de l'activité humaine.

Celle-ci est physique. On peut l'observer avec la division du travail en rôles bien délimités et la parcellisation du travail et de la consommation qui tronçonne un processus continu (une activité) en une vaste et complexe taxinomie d'opérations élémentaires.

Mais elle est aussi conceptuelle. Chaque activité humaine entre dans un "champ représentationnel". J'appelle champ représentationnel ces catégories d'activités tels que le sport, l'art, la science, la musique, le travail, etc. Il est important de voir que ces champs représentationnels ne constituent pas une manière particulière de réaliser l'activité, à l'instar de la dichotomie amateur/professionnel, par exemple. Ils sont plutôt une propriété des activités. Ainsi, on dira que le football est un sport, la physique, une science, l'extraction de minerais et le ménage, un travail.



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