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Réseaux non marchands et autres réseaux d'échange

Auteurs: Anomali (voir aussi l'historique)
Création de l'article: 2010
Etat de la rédaction: en cours de rédaction
Droit de rédaction: ouvert
Licence:


Création de la page: 19 novembre 2011 / Dernière modification de la page: 21 novembre 2024 / Créateur de la page: Anomali



Résumé:


Attention : ceci est un texte de recherche... (non officiel)

Comment différencier les réseaux marchands et non-marchands ?

Toute la difficulté est qu'il n'est pas aisé de délimiter une activité non-marchande. Il s'agit d'ensembles flous qu'il faut toujours adapter au contexte.

Par exemple, si l'échange non-marchand se définit comme l'absence de contre-partie obligatoire, alors, les deux types de réseaux se recoupent en partie. Une activité mutuelle comporte toujours un minimum d'obligations communes, un transfert d'objets (au moins de matière!), etc.

De même, s'ils sont définis comme des réseaux constitués d'échanges non monétaires, que faire lorsque des personnes mutualisent des ressources ou des coûts pour réaliser une activité commune ? Autre exemple, le Prix libre est-il marchand ou non-marchand ? Que faire enfin, si le don génère des bénéfices monétaires indirects, difficilement quantifiables ? Quant au non-marchand défini par le caractère désintéressé, il pose des problèmes quasiment insolubles, liés à la définition de l'intentionnalité.

Au mieux donc, peut-on trouver un certain nombre de critères discriminants, qui permettent de catégoriser de manière relativement imprécise, en partie arbitraire, mais surtout contextuelle, les différents réseaux.

Par exemple, prenons deux critères, l'obligation de contre-partie, la nature de la contre-partie monétaire, non-monétaire (activité, objet, même objet, verbale, pas de contre-partie, etc.). Plusieurs configurations sont possibles.

 Contre-partie monétaireContre-partie non-monétaire
Obligation de contre-partieMarchéTroc
Pas d'obligation de contre-partiePrix libreRéseau non-marchand

Ce tableau éclaire déjà notre problème, mais il simplifie trop la réalité. D'abord, il faudrait analyser plus en profondeur la notion d'obligation. Qui oblige, comment, sous quelles conditions ? Ensuite, il sous-tend la notion d'intentionnalité et d'un échange dont tous les termes sont parfaitement connus à l'avance. Or, il est toujours difficile de prévoir les retombées d'une action. Indirectement, et de façon parfois non-intentionnelle, une contre-partie peut générer un profit monétaire. Enfin, dans un emprunt gratuit, il y a obligation de retour. De même, dans une action collective non-marchande, il y a, souvent, une obligation de contre-partie monétaire, même si celle-ci n'est pas directement destinée à la personne avec qui on pratique l'activité commune. En fait, tout le problème se situe dans la possibilité, ou non, de délimiter les frontières de l'action collective (l'argent déboursé pour payer le voyage collectif est-il une contre-partie ?), et d'établir une causalité entre l'action de A et celle de B.

Mais on peut déjà résoudre en partie le problème, en éliminant, quelques cas de contre-partie obligatoire. Par exemple, si la contre-partie obligatoire consiste en un retour du bien à l'identique, il s'agit d'un prêt gratuit, et concrètement, d'un simple transfert d'usage temporaire de A vers B, sans contre-partie obligatoire pour B. A donne à B un droit d'usage temporaire sur son objet, avec, éventuellement des conditions qui ne sont pas à proprement parler des contre-parties : obligation de rendre l'objet en l'état, obligation de rendre l'objet à une certaine date. Il ne s'agit pas de contre-partie, puisqu'il s'agit simplement de règles qui définissent et délimitent le don en question.




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