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D’une économie des flux à une économie des possibles Auteurs : Benjamin Grassineau (voir aussi l'historique) Création de la page: 25 août 2022 / Dernière modification de la page: 25 août 2022 / Propriétaire de la page: Benjamin Grassineau
Résumé : Tract affiché durant une sortie avec la caravane de la gratuité (Bram 2022).
ﬡ - Auto-produire ses modalités d’échange au lieu de les subir. Affranchir l’échange du piège que lui tend l’État tentaculaire. Le flux est sous contrainte, il appelle le contrôle ; le possible lui échappe. ﬢ - L’objet nomade entre en mouvement par l’obligation de refaire circuler et de redonner. Il porte la transformation sociale et les conditions de sa propre transformation, en cela qu’il sépare l’échange de la sphère de l’intérêt marchand et de la rationalité instrumentale. ﬣ - L’échange est un art, une création collective perpétuellement renouvelée. La marchandisation de l’art enferme la chose dans un ensemble de signifiants hiérarchisés qui déterminent une valeur monopolistique et exercent une pression sur sa circulation. Elle l’enveloppe dans des circuits d’échange qui échappent à toute intrusion non-marchande, spontanée et imprévue. Le créateur est glorifié, l’œuvre d’art asservie à l’entrepreneur artistique. L’art s’homogénéise. L’échange devient une arme au service de l’industrie de la conservation et du changement planifié. Il maximise les flux au lieu des possibles et des usages. ﬤ - L’art nomade récuse l’obligation marchande. Il recentre l’obligation de circulation sur l’objet qui s’autonomise. Le ou les libérateurs créent leurs propres formulations et leur propres lois d’échange. Par le langage performatif, l’objet s’affranchit de l’empire des circuits marchands et étatiques. Il devient porteur de son propre langage, de sa propre finalité. L’échange redevient libre. Il dérègle les flux, les inverse. Il ouvre à nouveau l’espace des possibles. Catégories : Art gratuit
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