Laboratoire indépendant de recherche conviviale sur l'auto-production, la gratuité et la culture libre
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« Le mouvement [révolutionnaire] ne peut exister que s'il se définit ; et il ne peut continuer que s'il refuse de se figer dans une définition donnée une fois pour toutes.

Le mouvement doit évidemment se définir et se structurer lui-même. Si, comme on doit le penser, il est appelé à s'étendre et à se développer, ses idées, ses formes d'action et ses structures d'organisation connaîtront une transformation constante, fonction de son expérience et de son travail, comme aussi de l'apport de ceux qui viendront le rejoindre. Il ne s'agit pas de fixer une bonne fois pour toutes son "programme", ses "statuts" et sa "liste d'activités", mais de commencer ce qui devra rester une auto-définition et une auto-organisation permanente. »

Cornélius Castoriadis, La révolution anticipée, in E. Morin, C. Lefort, C. Castoriadis, Mai 68 : La brèche suivi de vingt ans après, Editions complexe, 1988, p.107-108.

Citations plus anciennes...


Finalités du laboratoire

Créé en 2010, le laboratoire de recherche conviviale GratiLab est un espace de recherche ouvert. Vous pouvez librement et gratuitement :

  • consulter et télécharger,
  • modifier,
  • réaliser,
  • diffuser,
  • promouvoir,

des recherches et des contenus de recherche (textes, audios, statistiques, datas, etc.).

Le thème de ces recherches porte sur :

Positionnement épistémologique et théoriques

Le laboratoire s'appuie sur trois axes méthodologiques et sur le principe éthique d'adéquation entre la fin et les moyens? :

La critique « totale » de l'économie marchande

La critique est « totale » car :

  1. elle englobe une critique des institutions qui appuient l'économie marchande et s'en « nourrissent » ;
  2. elle concerne toutes les formes d'échanges marchands : pas seulement le capitalisme, mais aussi l'économie étatique, l'économie sociale et solidaire, le marché de l'occasion, les monnaies locales, le troc, etc. ;
  3. elle vise les bases économiques des institutions et des chercheurs qui produisent et diffusent un discours sur l'économie marchande, qu'il soit critique ou non.

Le dépassement du cadre totalisant de l'économie marchande

Partant du constat que l'économie de Marché est omniprésente, qu'elle occupe une large partie de notre imaginaire, GratiLab privilégie des démarches et des méthodologies de recherche permettant de « s'extraire » de l'économie marchande et de son caractère totalisant. Par exemple :

  1. l'action qui peut être un élément de rupture expérientielle et d'auto-réflexivité ;
  2. la recherche-action ;
  3. la sociologie « spéculative » (expériences de pensée par exemple).

Ces trois orientations permettent de « sortir » de l'existant et d'expérimenter des actions atypiques (même si elles apparaissent absurdes, déroutantes, impossibles, irréalisables et déconnectées des commandes citoyennes et institutionnelles).

Le convivialisme épistémique

En s'appuyant sur une sociologie critique « intégrale » des institutions, le laboratoire développe des outils libres, ouverts et horizontaux. L'auto-publication sur Internet est par exemple utilisée pour diffuser des connaissances à caractère scientifique sur les thèmes du laboratoire. La critique est « intégrale » car :

  1. elle se construit et se diffuse indépendamment d'elles,
  2. elle concerne les moyens concrets de l'activité de recherche. La finalité est de construire une alternative libre et gratuite à l'institution scolaire, la recherche et la publication académiques, en partant du constat qu'elles constituent des formes de police de la connaissance et de contrôle social qui forment le socle idéologique de l'économie marchande. En vertu du principe d'adéquation entre la fin et les moyens, cette recherche sur l'économie non-marchande doit être elle-même construite et diffusée grâce à des ressources non-marchandes, comme le bénévolat, la récupe et le DIY.

Pour aller plus loin...

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